Simplifier un organigramme
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Chacune et chacun aime à savoir où est sa place et l'organigramme est un bon moyen de savoir qui fait quoi et surtout qui est responsable de qui et de quoi. Mais les labyrinthes indébrouillables qu'on voit trop souvent, s'ils n'oublient peut-être personne et contentent a priori l'ego des personnages tout en haut qui les ont validés, ne font rien pour donner une image cohérente et fluide de l'ensemble. Ces personnages devront comprendre que l'organigramme est aussi stratégique que le conseil d'administration annuel ou le bilan de mi-mandat : il doit expliquer l'action et montrer l'adéquation des moyens mis en œuvre.

Pour arriver au résultat presque idéal donnant envie d'y figurer (et s'épargner un nombre record d'aller-retours de validation), on n'épargnera pas le temps en amont et on n'hésitera pas à multiplier les réunions et rencontres entre communicants et dirigeants. Avant de jouer son traditionnel rôle pédagogique externe, l'infographie joue là pleinement son rôle interne : forcer à réfléchir à comment l'on fonctionne, si cela a un sens et lequel.

Surtout pas ...

L'armée mexicaine avec pléthore de chefs, sous-chefs et sous-sous-chefs aux fonctions absconses et entremêlées. La pyramide statique et despotique avec le chef en haut et la masse en bas. Le trombinoscope peu ragoutant des photomatons mal pixellisés de vieux mâles blancs. Le jargon technico-administratif compris (et encore) uniquement en interne.

Mais plutôt ...

Des grands ensembles lisibles et clairement liés entre eux. La priorité aux fonctions et aux métiers (en gros) et non aux personnes (en petit). Du dynamisme et de l'interaction qui passent par un graphisme très soigné et le choix de l'illustration. Une illustration qui peut venir expliquer chacun des ensembles mais aussi être l'organigramme lui-même si le (très bon) graphiste trouve une figure qui résume visuellement l'ensemble.